Test du Blue Yeti Blackout : l'excellence à petit prix
Blue est depuis longtemps considérée comme une des sociétés à la pointe du marché du microphone USB, et le succès de sa gamme Yeti dans les cercles des YouTubeurs et des streameurs n'y est pas indifférent. Nous avons pu mettre la main sur leur modèle Blackout et partageons avec vous nos impressions.
Quand vous demandez à un podcasteur ou un streamer semi-professionnel quel microphone il utilise pour enregistrer sa voix, il y a de très fortes chances pour qu'il vous réponde qu'il utilise un Blue Yeti, qui est sans nul doute le modèle le plus populaire de la gamme de microphones USB de la société californienne. Que ce soit le Yeti standard ou sa version Snowball (de petite taille et ronde, rappelant la boule de neige éponyme), ces produits sont connus pour fournir un son de qualité à des prix plus que raisonnables et constituent un très bon investissement pour quiconque souhaite se lancer dans l'enregistrement de podcasts ou la production d'émissions en direct.
Nous avons eu l'occasion de mettre la main (via leur agence de presse) sur une des moutures du Yeti, la version Blackout, qui, il faut le dire, a fait honneur à la réputation de son fabricant.
Une boîte qui en dit long
C'est sans nul doute un des très bons points de Blue : la boîte du Yeti est complètement couverte d'illustrations et d'informations vous présentant le produit et vous expliquant ce que vous pouvez espérer faire avec. Des dessins du pas si abominable homme des neiges vous montrent les différentes utilisations possibles du micro, une vue générale du produit vous explique à quoi correspondent les différents boutons, prises et éléments que vous trouverez dans la boîte, et le dos de la boîte est entièrement dédié aux quatre modes d'enregistrement disponibles sur le Blue Yeti Blackout (stéréo, cardioïde, omnidirectionnel et bidirectionnel). En gros, vous savez directement ce que vous achetez et vous pouvez très simplement déterminer s'il correspond à vos besoins.
L'intérieur de la boîte est très sécurisé, le micro étant enchâssé dans une protection en polystyrène extrêmement rigide qui ne lui offre absolument aucun jeu, et il faut dire que vu le poids de l'engin, il vaut mieux éviter de lui laisser la possibilité de se promener dans sa boîte car il risque fort de rapidement rendre inutile toute forme de protection moins résistante.
Déballez, branchez, emballez, c'est pesé !
Honnêtement, un enfant qui sait ce qu'est un port USB réussirait à installer le Blue Yeti Blackout tout seul. Installez le micro sur son support, branchez le câble USB fourni (dont la longueur est très largement suffisante pour la plupart des utilisations) et raccordez le tout à votre ordinateur : si vous êtes sur Windows 7 ou plus, le microphone sera détecté automatiquement et vous pourrez l'utiliser en quelques secondes.
Simple, sobre, efficace
A nos yeux, sans doute un des points les plus forts de ce micro, mais qui pourra être problématique pour certains : le Yeti est massif et lourd. Il prend de la place sans être pour autant extrêmement encombrant, et il pèse son poids (quasiment 1,5 kg) : il est inutile d'espérer l'utiliser autrement que monté sur son support ou sur un pied (il faut noter par ailleurs que la shock mount Blue Radius propriétaire et à laquelle il n'existe que très peu d'alternatives qui ne soient pas de la bricole n'est pas fournie et est vendue séparément pour plus de 90€), ce n'est clairement pas un micro que vous pourrez utiliser en mode manuel, à moins de vouloir travailler vos avant-bras.
Le Yeti Blackout est un micro que vous utiliserez posé devant vous, sur votre bureau, sur son socle ou sur son pied, et il pourra s'avérer délicat de trouver la place idéale pour qu'il ne capture pas trop les bruits de votre clavier s'il est posé sur votre bureau, ou qu'il ne vous cache pas moitié de l'écran si vous le montez sur un pied.
De même, si vous êtes un joueur ou producteur de contenu amené à vous déplacer régulièrement sur des événements avec votre matériel, il faudra sans doute réfléchir à une alternative plus mobile (peut-être le Yeti Snowball ?), car cela représente un volume et un poids certain dans le cadre d'un voyage. Ce n'est clairement pas insurmontable, mais c'est important de le signaler malgré tout.
Une constitution robuste
La plupart des boutons et molettes sur le microphone en lui-même ont des fonctions bien précises et clairement expliquées (même si soit, il faudra faire un effort en anglais) : le bouton Mute coupera la capture du son (on pourra peut-être regretter l'absence d'un bouton On/Off qui aurait pu être utile à certains), une entrée jack pour brancher un casque directement sur le micro et une molette pour régler le volume, un bouton de gain pour régler la sensibilité du microphone, un port mini USB pour raccorder l'appareil au PC et une molette qui vous permettra de choisir l'un des quatre modes d'enregistrements (sur lesquels nous reviendrons par la suite).
L'ensemble est solide et résistant, on sent bien que c'est prévu pour durer et que ça ne va pas vous rester entre les mains au moindre choc ou mouvement brusque. Pour vous dire, prenons un scénario complètement au hasard : vous êtes en pleine séance de test de l'appareil posé bien à plat sur votre table de salon, et votre chat de 8 kilos arrive pour se frotter vigoureusement sur l'appareil, le faisant basculer sur son pied (car il n'était pas dans la position optimale) et tomber directement sur les molettes de façade sur une surface dure. Bilan de la chute : même pas une égratignure sur la peinture noire matte du micro, et les molettes fonctionnent toujours sans problème.
Changez d'univers en un tour de molette
Comme on l'a dit, le micro propose quatre modes d'enregistrement, chacun prévu pour des utilisations plus ou moins spécifiques. Le changement est instantané et se fait grâce à une molette située sur le corps même du micro : pas besoin de débrancher et rebrancher le micro, tout est fait pour vous automatiquement à la volée.
Dans le cadre de notre test, plus prévu pour les podcasteurs ou le streaming de jeux, on a surtout creusé du côté du mode cardioïde, qui n'enregistre que les sons provenant de l'avant du micro. Ainsi, si vous mettez le micro entre votre clavier et vous, vous réduisez considérablement la capture de son cliquetis par le micro.
Le mode stéréo capture en plus du son frontal les sons provenant de la gauche et de la droite, ce qui est intéressant pour les musiciens souhaitant enregistrer individuellement des instruments.
Le mode omnidirectionnel transforme votre Yeti en micro d'ambiance. Pour les musiciens, ce sera parfait pour la capture d'un concert, avec non seulement les instruments mais aussi les réactions du public, alors que certains podcasts avec de nombreux intervenants pourront apprécier ses performances dans le cadre d'une table ronde.
Enfin, le mode bidirectionnel est une évolution du mode cardioïde qui permet de capturer les sons devant mais aussi derrière le microphone. C'est idéal pour les podcasts en configuration interview, ou pour l'enregistrement d'un duo de chanteurs. Pour l'avoir testé dans cette configuration en duo avec une chanteuse, c'est quand même un plus d'enregistrer en simultané et d'avoir les réactions de son partenaire de chant en face de soi.
Le tout est idéalement combiné à la prise jack (située sous le micro) pour un casque qui vous donne un retour immédiat sur la qualité de votre enregistrement et vous permet d'ajuster les gains instantanément pour faire en sorte d'avoir le fini voulu.
Le Blue Yeti est un micro très versatile, qui saura s'adapter à vos besoins, dans de nombreuses circonstances. Bien sûr, il sera rapidement dépassé par des micros de qualité supérieure vendus bien plus chers, mais il présente un excellent rapport qualité/prix pour un amateur avancé ou même un professionnel qui travaille avec un budget restreint.
Un prix raisonnable pour la qualité fournie
C'est un autre point fort de la gamme Yeti : le prix est tout à fait abordable par rapport à la qualité des enregistrements fournis si l'on compare à des gammes concurrentes, notamment chez RODE ou Audio Technica. Si le prix de vente conseillé était originellement de 149,99 euros pour l'ensemble de la gamme, il n'est pas rare de trouver certaines versions sur des sites marchands aux alentours de 120 euros, ce qui représente une bonne affaire. Malheureusement, sans doute à cause de sa couleur, la version noire est elle toujours vendue au prix fort un peu partout.
Crache ton diaphragme, Myrhdin
Très honnêtement, il est difficile de trouver des points réellement négatifs à ce micro. Pour un débutant, il aura l'inconvénient de vraiment capturer le moindre son autour de lui, mais ce problème peut facilement être corrigé en utilisant les bons logiciels et avec un peu de recherche sur Internet sur les questions d'ouverture. Certains trouveront le micro trop lourd ou encombrant, mais c'est quelque chose de très personnel et c'est honnêtement le seul point noir en ce qui concerne le design (même si notre micro était noir de la tête au pied).
Ce micro est une excellente entrée en matière pour un amateur qui veut vraiment s'investir dans l'enregistrement de podcasts ou de sessions de gameplay commentées qu'il mettra à disposition sur Twitch ou YouTube. Le prix de 149,99€ peut sembler un peu élevé mais est clairement justifié par la qualité, la profondeur et la précision des enregistrements fournies par ce micro.
Comme nous l'avons dit en ouverture, nous ne sommes que des streameurs, et nous nous fions à nos simples oreilles pour évaluer et comparer les rendus sonores. Si vous voulez en savoir plus sur les spécifications techniques de l'appareil, vous pouvez vous rendre sur la page officielle pour apprendre que le micro utilise des condensateurs de 14mm ou qu'il propose des taux d'échantillonnage de 16 bits ou 48hHz.
Activités | concepteur de produits électroniques, fondeur de produits électroniques |
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Création |
1995 (États-Unis d'Amérique) |
Pays d'origine | États-Unis d'Amérique |
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